Pas de fascistes dans nos tribunes, pas de tribunes pour les fascistes.

Publié le par SCALP87

 

Pas de fascistes dans nos tribunes, pas de tribunes pour les fascistes.

 Précision : Cet article ne reflète pas une position du SCALP mais d'une partie de ses militant(e)s.

Ce texte n’est pas pour imposer une vision ou donner une leçon, mais bien pour affirmer et montrer que le combat se mène partout y compris dans les tribunes de foot.
Face aux dires et idées reçues, émanant parfois de camarades, nous avons décidé de réagir. Et oui, on peut être militant antifasciste, antiraciste, anticapitaliste, antisexiste et être supporter, loin de la vision que le foot soit le sport par excellence de bœufs enragés, non politisé à part être complice de la mafia commerciale et capitaliste.

Le stade est un terrain de lutte.
Qui n’a pas vu ou entendu parler de groupes de supporters affichant clairement chants, idées, saluts néo-fascistes et propos racistes… Bien sur, ce n’est que la partie visible de l’iceberg, le foot marchand empreint à l’argent, aux capitaux, la commercialisation, le capitalisme en général, provoque le racisme. Comme partout, face à une montée d’idées nauséabondes, xénophobes, la riposte s’est construite immédiatement.
Pourquoi le stade ? En France, après les années 90, les groupes antifa radicaux ont réussi à faire changer la peur de camp, le stade apparaît comme étant un terrain pour convaincre, à conquérir pour cette « fierté blanche » et parce que c’est l’occasion de se retrouver et partager des valeurs.
Pour nous il est question de partage de nos valeurs, l’antifascisme radical, l’anticapitalisme viscéral, l’envi de participer à des actions alternatives, militantes et culturelles.
Prenons des exemples concrets avec des groupes de supporters assurant ce travail comme les Partisans 33 à Bordeaux, les ultra Sankt Pauli à Hambourg, les Indar Gorri d’Osasuna ou encore les hools reus en Catalogne.
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Outre le fait d’afficher leurs opinions avec des drapeaux, des chants, ces groupes peuvent organiser des collectes en collaboration avec des assos humanitaires, manifestations antiracistes ou actions sociales, soutenir les causes qui leur semblent justes. Ces groupes ultrà organisent des concerts rock, ska, reggae…des soirées à thèmes, et bien entendu des animations dans le stade, tout en restant indépendant ou s’autofinançant.

« POUR UN FOOTBALL POPULAIRE, STOP BUSINESS ! »

Nous pouvons établir le constat que le football est une machine à fric, où se mêlent mafia, bourse, trafics en tout genre…mais, au même titre que ce que nous pouvons voir de la société. La lutte est donc légitime aussi bien au stade, que dans la rue. Face à un foot qui a évolué dans la haine par les grandes chaînes de télévisions, les patrons, la finance internationale, sans amours, sans amitié sur le terrain ni dans les tribunes où les équipes sont composées de mercenaires prêts à changer de chemise en fonction du salaire… NO PASARAN !

Des alternatives sont bien possibles, comme s’efforce de le montrer par exemple le Rude Social Club. http://rudesocialclub.keepdagru.org/
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Des associations se sont montées comme le Réseau Supporter de Résistance Antiraciste, des organisations de tournois comme le Mondial Antiraciste…
Il y a bien dans le football une face cachée des caméras, qui se développe en réaction à la mafia boursière et contre la propagation de groupes racistes et néo-fascistes.

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Les Ultrà et les Hooligans.

Dans les groupes de supporters nous retrouvons souvent les deux, mais en particulier les ultras pour la construction de réseaux antifa et alternatifs.
Les Ultrà sont généralement des organisations officielles, de type loi 1901, dont le but est de suivre leur club où que ce soit. Ils sont les garants du visage coloré et de l’ambiance de leur tribune, avec matériel adéquat (drapeaux, banderoles, chants, chorégraphies…).
Ce mouvement est né dans les tribunes italiennes au milieu des années 60. Les places dans les « virages » deviennent les lieux d’expression collective.

On présente souvent les ultrà comme de dangereux individus, délinquants sans aucune morale…mais n’oublions pas que le monde capitaliste trop occupé à trier les billets et coter en Bourse, fabrique la violence et les délinquants, de part l’inégalité sociale, dévalorisation de certains quartiers. Nous avons à faire ici à un model typique de l’irresponsabilité du système et son incapacité à être crédible en terme de bonne société.
Un Ultrà est censé réfléchir avant d’agir, et comme nous l’avons vu plus haut, certains de ces groupes sont le fruit ou bien le départ d’associations sociales, humanitaires, alternatives, antiracistes et anticapitalistes…Délinquants ! diraient encore certains.

Aujourd’hui, l’amalgame est souvent fait entre Hooligan et Ultrà, non seulement par le grand public, mais aussi par les médias trop contents d’avoirs des scoops de violences, devançant avec les faits divers, l’information sur le social.
Un hooligan est avant tout un fan d’une équipe de foot qui va chercher le contact physique avec les supporters d’une équipe adverse ayant exactement le même but que lui. Le hooliganisme existe depuis très longtemps et les chercheurs en ce domaine dénotent l’origine et certains traits depuis l’antiquité, avec les jeux.
La violence a toujours été présente et jamais niée, par contre elle ne doit jamais être gratuite.

En espérant avoir donné une image différente du football et des supporters.

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Publié dans En bref

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O
très bon texte qui a le mérite d'être clair et de bien présenter le mouvement ultras simplement.<br /> à noter l'oubli des South Winners et des CU84 de Marseille qui sont les plus gros en France dasn cet article.
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